C’est a 7h30 que commença notre longue journée : Direction « l’EPP Honpou école amie des enfants, amie des filles »Après les fortes inondations de 2007, l’’UNICEF a financé la réhabilitation des bâtiments.Nous avons visite les infrastructures de l’école et nous avons constate une nette amélioration depuis l’aide de l’Unicef. En fait avant les classes étaient des « banco » c’est a dire des cases faites de terre argileuse et paille, aujourd’hui se sont des salles de classes en béton et ciment pour tout le prescolaire. Nous nous sommes arrêtées dans la classe de CM2 pour avoir une petite « causerie » avec les jeunes .Nous avons beaucoup échangé et appris sur la vie quotidienne d’un enfant togolais.Nous étions étonnées de voir que l’âge moyen de la classe était de 13-14 ans.
A la suite d’un questions réponses c’est avec gène que nous avons répondu à « Comment aide-t-on nos parents ? comment vit-on ? que mangeons nous ? », en effet, nous nous rendons compte à quel point nous sommes favorisées. Alors que nous mangeons ce que nous voulons, un enfant nous a confié avoir eu de la viande il y a seulement 15 jours. De plus ils nous racontent tous leur travaux ménagés : nettoyer, balayer, cuisiner … et nous que faisons-nous vraiment ? Sans doute moins du tiers de tout leur travail !! Ensuite ils enchainent sur leur travaux au champ pour aider leur parents. Quel dur fardeau pour des enfant de primaire ! Et c’est enfin avec presque de la culpabilité que nous leur répondons que « nous n’avons pas à aider pour puiser l’eau ». Ainsi donc lors de cette « causerie » nous avons beaucoup pu apprendre sur la vie d’un enfant Togolais.
Sous un manguier, nous passons à la présentation du « gouvernement d’enfants » qui est mis en place dans l’école depuis octobre 2008 sur proposition de l’Unicef et volonté du directeur de l’école. C’est avec beaucoup d’admiration que nous avons écouté ces enfants nous décrire l’organisation de leur ministère et leur plan d’actions.Il y a 7 différents ministère, (santé, environnement, éducation, culture sport, discipline, hygiène, discrimination ) géré par un élève de CM2, le premier ministre, une fille. Chacun a un conseillé dans chaque classe. Les enfants sont élus en début d’année scolaire. La création de ce gouvernement nous a paru quelque chose d’assez extraordinaire. Tout à coup les enfants ont un rôle, une responsabilité et la possibilité d’être écouté. Nous avons été étonnées par l’implication des enfants . (exemple : ils construisent eux mêmes la clôture alors qu’en France, les enfants ne font que choisir le projet et laisse aux adultes la réalisation.).
Nous avons ensuite discuté avec le comité des parents d’élèves. Notre premier étonnement fut de voir qu’il n’y avait qu’une seule femme présente et celle-ci assise derrière !Le second fut d’apprendre que les enfants avaient demandés à ne plus être tapés en effet, le châtiment corporel est répandu dans les écoles d’ Afrique : « Nous sommes en Afrique, les enfants sont des bêtes et quand on les conduits il arrive un moment où ils faut les frapper. » nous a déclaré le président du comité des parents .…Quel choc !Il est en effet inconcevable pour nous jeunes ambassadrices de l’Unicef et défenseurs des droits de l’enfant que l’on puisse assimiler des enfants à des bêtes et que l’on puisse les frapper.D’autres témoignages très émouvant ont cependant contredit ce constat, les parents ont pu constater des changements à la maison notamment dans la relation avec leurs enfants qu’ils battent moins donc ils fuient moins, les garçons et les filles échangent leurs taches ménagères, ils sont plus éveillés grâce au périscolaire et les parents sont aidés avec le développement de l’entraide familiale. Le bilan de ce gouvernement des enfants est donc très positif tant du point de vue des enfants que des adultes. Cette initiative de l’Unicef n’est cependant pas suffisamment répandue une dizaine d’écoles seulement .
Nous nous sommes ensuite rendues dans une autre école, école Akodessawa où nous avons assistées à une rentrée en classe plutôt spectaculaire : les enfants au garde à vous ont chantés une chanson tout en défilant dans la cour de récré sous le rythme des tambours menés par trois élèves. Cet accueil assez atypique ne nous aurait pas autant dérangé si nous n’avions pas appris qu’ils répétaient cela matin et après midi sous cette chaleur accablante.
Nous avons pu enfin voir un modèle des futurs systèmes sanitaires dont certaines écoles seront équipées. Ainsi nous avons vu quel sera le résultat de notre implication dans «la nuit de l’eau ». C’est peut être une des premières fois de la mission que nous observons une « aide concrète » réalisée grâce à nos efforts. Les latrines en dur , séparées pour les filles et garçons contrastent avec l’installation précédente : un trou à l’air libre !!
Ensuite, c’est dans une classe de CM1, que nous avons rencontré des élèves très réservés. Nous avons tous été dérangés par la brutalité de « l’inspecteur » qui s’adressait assez durement aux élèves pour les inciter à nous poser des questions ou répondre aux notres. Etrangement, tellement ces enfants semblaient contraints qu’il nous tardait de sortir de la salle.
En attendant l’ONG « A nous la planète » nous avons passé un petit moment très sympathique avec les adorables petits enfants du centre d’éveil.
La rencontre avec le club « A nous la planète » a été très instructive. Nous avons rencontré d’autres jeunes qui comme nous s’investissent dans une cause. Grace à leur émission ils font passer des messages des témoignages des exemples d’actions sur l’environnement Ils s’impliquent dans l’avenir de la planète et ont souhaité nous rencontrer pour connaître notre engagement. Nous avons discuté avec des jeunes motivés, pleins d’entrains et curieux sur nos actions, nos moyens et nos difficultés. Pour finir nous nous sommes quittés sur une idées de correspondances qui nous espérons pourra être fructueuse.
Eva, Héloïse, Amandine
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