jeudi 14 mai 2009

Les Jeunes Ambassadeurs de l’UNICEF France en mission au Togo

TOGO- 25 avril 2009.
Chaque année le Comité national de l’UNICEF France organise un voyage de terrain avec une sélection de six jeunes ambassadeurs. Les Jeunes Ambassadeurs sont des jeunes entre 15 et 18 ans qui s’engagent à sensibiliser leurs camarades sur la situation des enfants dans le monde, à monter des projets dans leurs quartiers pour diffuser le droit des enfants ainsi qu’à animer des débats dans les écoles, collèges et lycées français pour inciter les autres jeunes à s’engager en faveur des enfants. Cette année le Togo est à l’honneur. Les six jeunes ambassadrices Eva, Léa, Manon, Marion, Amandine et Héloïse ont arpenté les routes et les pistes du Togo pour découvrir et comprendre les actions de l’UNICEF en matière de protection de l’enfant, d’éducation et d’équité de genre, de santé maternelle, de nutrition, de prévention et prise en charge du VIH/SIDA.

« Ils ont l’air tellement heureux et pourtant… »

« Quel accueil ! » s’exclame Manon en entrant dans la cour du Centre Oasis situé à Lomé et dirigé par l’ONG Terres des Hommes, qui accueille les enfants abandonnés ou victimes d’abus, de violence et d’exploitation. A peine les six ambassadrices ont-elles passé le seuil de la porte que les enfants sont venus spontanément les prendre par la main. Enthousiastes voire hilares les enfants ont commencé à bombarder de questions les jeunes ambassadrices. « Comment vis-tu chez toi ? Que manges-tu ? Que fais-tu après l’école? ». Le dialogue prend, les enfants écoutent, prennent la parole et surtout rient. Il aura fallu moins d’une heure aux enfants du centre pour faire danser les jeunes françaises l’Agbadja, une des nombreuses danses traditionnelles togolaises. En partant, Eva s’étonne « Ils ont l’air tellement heureux et pourtant ils sont tous victimes d’abus ou de violence ». Amandine, ajoute « Je ne m’attendais pas à ça ! ». « Moi non plus, renchérit Marion, je pensais qu’ils seraient tristes, renfermés et que ça serait très difficile d’établir un contact ! ». C’est le cœur serré que les six ambassadrices quittent le Centre Oasis.

« Comment est-ce possible qu’au XXIème siècle on manque de nourriture ? »

Le lendemain, au centre de réhabilitation nutritionnelle de l’Hôpital de Tokoin à Lomé, la tristesse a remplacé la gaieté de la première visite. Manon analyse « Même si on sait qu’une fois parvenus au centre, les enfants malnutris vont être pris en charge, c’est difficile de les voir si mal en point. Comment est-ce possible qu’au XXIème siècle on manque de nourriture? ». Marie, l’infirmière du centre de réhabilitation nutritionnelle, tente d’expliquer aux jeunes filles les causes de la situation. « C’est l’extrême pauvreté la cause principale. Au Togo 6 personnes sur 10 vivent en dessous du seuil de pauvreté. A la précarité s’ajoute le manque de connaissances des mères sur l’alimentation des nouveaux nés et des enfants. C’est pourquoi nous organisons chaque semaine des formations et des conseils aux mamans sur l’alimentation et la nutrition ». « Même si on sait qu’avec les aliments thérapeutiques et le lait thérapeutique, les enfants malnutris vont récupérer, c’est dur… » soupire Héloïse.

« Par la parole on peut sauver des vies contre le VIH »

Le troisième jour, voici les six jeunes ambassadrices au collège d’Agouè en banlieue de Lomé. Les jeunes pairs éducateurs togolais du Centre de Santé d’Agouè effectuent une sensibilisation dans une classe de 3ème. « Ce qui est surprenant, constate Marion, c’est qu’avec leurs parents ils ne peuvent pas parler de sexualité alors que chez nous on peut avoir des conseils facilement ». Les jeunes togolais, curieux de connaître les manières de vivre françaises mitraillent les jeunes filles de questions. « Avez-vous le droit d’avoir des petits amis ? Comment te protèges-tu du VIH ? As-tu déjà fait un test de dépistage ? ». Déboussolées, les jeunes ambassadrices tentent d’expliquer leur mode de vie, leur vision de l’amour, leur sexualité. Entre écoute sérieuse et rires nerveux, le message passe : utiliser le préservatif, effectuer le dépistage du VIH… La cloche du collège retenti. Les jeunes s’échangent les adresses emails heureux de pouvoir créer une relation à distance. « Ce qui est rassurant face au VIH c’est qu’on puisse tout de même sauver des vies de manière simple, conclut Léa, juste avec la parole ».

« Comment font-ils pour apprendre quelque chose dans ces conditions ? »

Le dernier jour, à peine arrivées dans la classe de CP1 de l’école de Hompou, une petite communauté près de la frontière béninoise, les jeunes ambassadrices s’étonnent de l’effectif des classes. « Ils sont 71 en classe de CP ! Comment font-ils pour apprendre quelque chose dans ces conditions ? » s’exclame Marion. Daniel, le directeur de l’école explique « Depuis que l’Etat a décrété la gratuité de l’école, nos effectifs ont beaucoup augmenté ! Grâce aux partenaires comme les ONG ou l’UNICEF qui nous aident à faire face à l’afflux en nous fournissant des tables bancs, des livres ou mêmes des latrines et des formations, nous parvenons tout de même à nous en sortir ».

« Il faut une prise de conscience collective »

Après une semaine sur le terrain, à la fois touchées par l’accueil et « les sourires » qu’elles ont reçus mais aussi indignées par la situation de pauvreté des populations, les six jeunes ambassadrices ne cessent de discuter et de s’interroger. « Quand on voit dans quelle situation les enfants vivent on se dit qu’il y a une injustice mondiale» dit Manon. « Il faut que les gens savent ce qu’il se passe, il faut informer tout le monde ! » ajoute Héloïse. « Mais surtout ce que j’ai appris c’est qu’une seule personne avec de la volonté peut bouger des montagnes ! Ca me motive ! » s’enthousiasme Léa. « Ce qui m’a le plus surprise, dit Eva, c’est que l’UNICEF ne se contente pas que de fournir du matériel. Il y a beaucoup de messages qui passent par la parole. Ce sont des choses simples qui peuvent sauver des vies ! Alors une vie ne tient parfois qu’à quelques mots ». « J’ai réalisé que seule une prise de conscience collective fera sortir le monde de cette situation, conclut Marion, et je compte bien participer et contribuer à cette prise conscience car c’est urgent ! ». Les six jeunes ambassadrices repartiront en France changées et motivées, conscientes que l’action de chaque individu compte pour améliorer la situation des enfants au Togo et dans le monde entier.
Hadrien BONNAUD
Chargé de communication
Unicef Togo

1 commentaire:

  1. > Bonjour Mr ou Mme le (la) responsable

    > Je me nomme Mr Abli, responsable de l’ONG AIDN qui
    > a pour définition Association des Instigateurs du
    > Développement National.Nous voulons par ailleurs vous faire
    > savoir que nous sommes arrivés à certains de nos objectifs
    > par la collectivité des membres de l’association. C’est
    > de part et d’autres de vos activités avec les
    > enfants sur les médiats que nous avons eu l’idée de vous
    > écrire pour vous féliciter tout d’abord et de plus vous
    > demander vos soutiens afin qu’on pût aider les jeunes de
    > notre pays.Le 20 avril 09, nous avons fait une
    > émission sur une chaîne privée avec nos enfants.
    > Mr le responsable par respect je vous demande de nous
    > permettre de mettre une correspondance d’amitié entre les
    > enfants de notre association et les tiens. Notre association
    > se trouve au Togo, depuis sa création en 2005 nous avons
    > cherché en vain les sponsors ; c’est la qu’on s’ait
    > basé sur la collectivité pour éduquer,nourrir et les
    > venir aux besoins vitaux .Notre association dispose des
    > salles de classe de cp1 en 3eme dans lesquelles on éduque
    > ses enfants pauvres dont leur avenir est psychologiquement
    > bafoué. C’est en voyant vos documents que nous avons eu
    > l’idée de faire une émission télévisée avec les
    > enfants afin de se mettre à la connaissance de la
    > population togolaise.Et si possible nous aider à acheter
    > des fournitures à ses enfants ;si vous n’étés pas sur
    > de tout ce que on vous raconte,on peut vous envoyer,notre
    > statut,notre vue d’ensemble,notre vidéo et aussi notre
    > récépissé de déclaration.
    > Mr ou Mme le (la) responsable veuillez agréer mes
    > sentiments les plus respectueux et de vouloir nous
    > répondre.
    >
    >
    >
    > Directeur
    > Fondateur de l’AIDN.
    >
    >
    >
    >

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